Félix et Chantal - rue des Phalènes
Félix et Chantal ont tenu le salon de coiffure TOP COIFFURE, rue
Saint-Vincent de Paul durant plus de vingt ans. Félix est parti à la retraite
en janvier 2012.
C’était un salon qui est resté fermé 3 ans et ils ont remonté l’affaire
en repartant de zéro. Le Sablar est un quartier qui est familier et sympathique
avec un esprit de convivialité qu’ils ne retrouvent pas dans le centre ville de
Dax. Tous leur collègues commerçants ont regretté de quitter le quartier.
Pendant des années, le samedi soir après le travail, ils allaient tous ensemble
prendre l’apéro entre commerçants au CAFE DU PONT. Dans ce café c’était
incroyable le monde qu’il y avait et puis il a fermé.
Lorsqu’ils sont arrivés dans le quartier, Félix et sa famille a habité
un appartement de l’immeuble le
Goya, le salon de coiffure était dans la galerie marchande, juste en
dessous. A l’époque, tous les locaux étaient occupés, librairie, esthétique, encadreur,
tissus au poids… et au 1er étage il y avait une salle de gym.
Maintenant, c’est le désert. Certains ont cru au miracle en partant s’installer
dans les centres commerciaux. Des rues entières se vident de leurs commerces.
C’est préoccupant.
Avant de reprendre TOP COIFFURE, Félix est resté 11 ans dans le Béarn
avec un associé. Ils habitaient à Navarrenx. Chantal était dans la comptabilité
mais elle a été licenciée car elle avait la crampe de l’écrivain. Elle a été
reconnue travailleur handicapé alors elle s’est reconvertie dans la coiffure.
Félix travaille encore deux jours par semaine au salon, il ne peut pas
s’en passer. Maintenant c’est sa fille, Christelle qui le tient. Il a des
clientes qu’il suit depuis des décennies et il a besoin d’être en contact avec
les gens.
On a toujours dit qu’après le confessionnal c’est chez le coiffeur que
les gens se confient. Il est prêt à encaisser toutes les confidences et reste
discret. Certaines clientes disent « je vais chez le coiffeur pour me
détendre », elles oublient les aléas du quotidien. Dans 80 % des cas, une
cliente veut que l’on soit à son écoute. Au début de son mariage, Chantal ne
comprenait pas qu’en rentrant chez lui, Félix avait besoin de faire le vide et
de ne pas parler. Il n’allait pas lui raconter les petites histoires des unes
et des autres, que le chien de madame une telle était mort et qu’elle était au
fond du trou.
En 91, grâce à Monsieur et Madame Rosa ils ont trouvé un terrain rue
des Phalènes et ils se sont embarqués dans la construction d’une maison. Ici
c’est calme et l’ambiance entre voisins est sympathique. Chaque année ils
organisent le repas des voisins et le soir du réveillon de Noël avec Papy Rosa,
Félix participe à l’illumination du quartier du Sablar dans les rues alentours,
organisée par les BARRICAÏRES. De 17h45 à 19h30, ils installent des petites
bougies tous les 5 mètres depuis le rond-point d’AUTOVISION jusqu’au bout de
l’allée Pampara et dans la rue des Phalènes, c’est une bougie tout les 2
mètres. D’autres membres des BARRICAÏRES en installent rue des Jonquilles, rue
des Peupliers et rue des Vergnes. Le Sablar s’illumine pour fêter Noël.