Jean – Rue de l’Aiglon
Sa mère est née dans le quartier du Sablar et lui y a vu le jour il y a
90 ans, une paille !
Sa famille est du bas Sablar. Le bas Sablar c’est à partir du pont de
l’Adour et tout le long de l’Adour. Le Sablar c’est du pont de l’Adour jusqu’à
la Gare, avec l’avenue Saint-Vincent de Paul et l’avenue Georges Cholet. Jean a
passé toute sa vie dans le quartier, il a toujours été là. Avant, il habitait
avec ses parents une vieille maison au bord de l’Adour. Lors des grandes
inondations de 1952, l’eau est arrivée jusqu’au plafond de la cuisine et il y avait 1m50 d’eau dans toutes les rues du quartier.
C’était le 6 février 1956, il avait 26 ans. Il habite le lotissement CASTEX, du
nom du propriétaire de l’usine de plumes. Avant, c’était des braous (sorte de
marécages). A cette époque, dans les années 50, il y avait le CAFE DE LA
BOURSE, où se retrouvaient tous les industriels du bois de la région pour les
échanges commerciaux, à sa place maintenant il y a l’immeuble LE GOYA. Il y
avait aussi le COMPTOIR D’ESCOMPTE, l’usine de cire AKEONE, l’imprimerie
CAZAUX, la SOCIETE MINIERE, la FONDERIE LESPES, les TUILERIES LASSERRE.
Jean n’y voit presque plus. Il a subi 9 opérations des yeux. Il est
devenu dépendant et il doit toujours demander à quelqu’un pour qu’on l’amène.
Il a deux aides ménagères. Il va avec elles faire ses courses au Leader Price,
à côté. Il va jouer aux cartes avec son voisin Lucien à la salle des jonquilles
tous les jeudis après-midi. Ils sont voisins depuis plus de 50 ans et veufs
tous les deux. Leurs deux grandes maisons sont l’une en face de l’autre.
Jean a commencé à travailler dans la banque puis il est rentré aux
CHAUSSURES DACQUOISES puis à l’usine de chaussures ROVAN, sur la route de
Castets, en tant que comptable. Il
a fait sa vie dans la comptabilité. Il a pris sa retraite en 1988 et quelques
mois après l’usine a fermé.
Il n’a pas eu d’enfant avec sa femme, ce n’est pas arrivé. Ils ont fêté
leurs 50 ans de mariage en 2004. Elle est décédée d’une leucémie.
Jean a toujours pris la vie du bon côté. Pour lui tout va bien même si elle
n’a pas été parfaite. Il a des soucis de santé mais il y fait face. Il faut bien.
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